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Le bourrichon
12 juillet 2017

La fatigue de l’affaire Gregory

La population comme les élus locaux redoutent l’emballement médiatique autour d’une affaire qui a, par le passé, terni l’image d’un département. De notre envoyée spéciale Les derniers rebondissements dans l’affaire de la mort du petit Grégory Villemin ont conduit les journalistes à reprendre la route de la vallée de la Vologne dans les Vosges. Ici, dans les rues de ces villages où s’est noué le drame il y a 33 ans, les habitants ne cachent pas leur exaspération en voyant revenir ceux qui ont «tant sali l’image des Vosges» autrefois. À Bruyères, où l’enquête des gendarmes a débuté en 1984, le maire et son adjoint se souviennent des articles «caricaturant» la population. «On a fait passer les Vosgiens pour ce qu’ils n’étaient pas», regrette Yves Bonjean. «On a dit que c’était des gens moyens, un peu rustres, alors qu’ils sont normaux», insiste-t-il. Son adjoint Philippe Germain acquiesce: «Les Vosgiens sont des travailleurs. Leur amitié est profonde et durable, ce sont des gens biens». Cette même lassitude est perceptible chez le maire de Docelles, ce village où le petit Grégory a été retrouvé ligoté dans la Vologne: «Je ne suis pas très optimiste quant à la résolution de cette affaire mais j’aspire à ce qu’on parle des Vosges d’une autre façon», plaide Christian Tarantola. «Vous savez, nous ne sommes pas obsédés par cette affaire», insiste un riverain à ses côtés. «On est passé à autre chose ici». Réhabiliter l’image des Vosges, d’autres l’ont fait.

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